Jérémy, 31 ans au moment de la rédaction de cet article. J’ai passé mon BAFA en 2014 et je n’ai pas quitté ce domaine depuis. J’ai principalement exercé en Accueil de Loisirs Sans Hébergement auprès des 3-6 ans, bien que j’aie évolué auprès de toutes les tranches d’âge.
Ce qui m’a attiré à suivre cette voie ? Je dirais, parmi tant d’autres choses : la transmission. Je trouve qu’il n’y a rien de plus gratifiant que de se dire que l’on a fait partie, à un moment donné, d’une étape de développement, voire de vie, d’une personne. Cette transmission va aussi dans le sens inverse : c’est une vocation où l’on continue d’apprendre, que ce soit de l’équipe, des partenaires, des familles, des jeunes, etc.
Après avoir fait des études dans le domaine de l’animation et de la gestion, je suis devenu responsable des formations BAFA/BAFD ainsi que des séjours de vacances de l’AROEVEN Franche-Comté, et ce depuis plus de 3 ans maintenant. En plus de les organiser, j’y participe et j’y retrouve ce plaisir de partage, de rencontres constructives et surtout humaines !
Lorsque j’ai passé mon BAFA, j’avais beaucoup apprécié la dynamique instaurée par les formateurs : des personnes ressources, créatives et disponibles. Je pense que l’envie d’en faire partie s’est doucement ancrée dans mon esprit dès ce moment. C’est aussi avec l’expérience sur le terrain en tant qu’animateur : les échanges avec les équipes, l’observation, les changements réglementaires, etc. En somme, cela me paraissait comme une étape logique, une évolution s’inscrivant dans la continuité de ma vision du rôle de l’animation sociale et socioculturelle.
Le rôle est multiple : il faut être une personne ressource, capable de répondre aux différentes interrogations (cela passe par son vécu mais également par un travail de veille informationnelle). Il faut s’assurer que l’information soit transmise, ce qui suppose une forme de méthodologie (cerner son public, proposer de façon ludique, reformuler, illustrer, etc.). C’est instaurer un cadre rassurant et sain pour encourager les jeunes à proposer des activités et à sortir de leur zone de confort.
C’est montrer l’exemple en participant activement, en respectant ce qui a été dit, etc. C’est aussi dire les choses avec bienveillance (faire des points réguliers avec les participants dans une quête d’amélioration et de prise de conscience).
Je conçois une formation BAFA comme un tremplin, une simulation du terrain.
Je conçois les Accueils Collectifs de Mineurs (ACM) et, plus largement, l’éducation populaire comme un tremplin vers un épanouissement citoyen, en favorisant la vie en collectivité par le biais d’apprentissages de toutes sortes proposés de façon ludique pour les enfants et les jeunes.
Ainsi, bien que reposant sur une éducation non formelle, les ACM sont un prolongement du milieu scolaire et du cadre familial. Ensemble, ces structures doivent constituer un cercle vertueux propice à l’accompagnement de l’enfant.
L’idée est de contribuer à leur développement personnel, à leur émancipation, tout en inscrivant cette démarche dans un cadre collectif : le vivre-ensemble.
J’ai plusieurs souvenirs en tête mais je recentrerai ma réponse sur la reconnaissance dont font preuve les jeunes participants après chaque session de formation. C’est une petite famille qui se crée durant une formation. La fin est toujours un mélange étrange de tristesse et de joie, mais ce qui reste clair, c’est l’évolution des participants et leur satisfaction personnelle de ressortir grandis (d’avoir fait des choses dont ils ne se sentaient pas capables, par exemple).
C’est une expérience qui ne s’oublie pas, du début à la fin.
Mon mot pour la fin, c’est : lancez-vous ! Au-delà du fait que toute expérience soit bonne à prendre, celle-ci vous marquera et vous sera utile tout au long de votre vie.